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Vers un socialisme désocialisant

Vers un socialisme désocialisant

«Sauf disposition contractuelle expresse, en effet, il n’y a pas [en Suisse] de droit au télétravail, déplore madame Suter dans son texte adressé au Conseil fédéral. Si l’employeur refuse une demande en ce sens, l’employé ne peut faire autrement que de l’accepter». Pour remédier à cette situation, l’élue socialiste appelle de ses vœux une modification de l’encadrement juridique du travail à domicile, sur le modèle des Pays-Bas où depuis 2015, explique-t-elle, «les employés nouvellement engagés peuvent exiger de leur employeur qu’il les autorise à télétravailler au moins partiellement». Certes, l’élue de gauche reconnaît qu’il faut pour cela que «le métier…
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Le navire et le Scrabble

Le navire et le Scrabble

L’homme, qui se savait minuscule sur ses bateaux, pouvait tout car il se souciait davantage du salut de son âme que de sa facture d’électricité ou de son cholestérol. Ainsi découvrait-on des peuplades exotiques, des éléphants et des passages impossibles à travers la Patagonie, quand notre modernité ne découvre plus guère que le «charme discret de l’intestin», pour citer un succès d’édition de la décennie écoulée. Vous avez peut-être remarqué ces tatouages de caraques et caravelles qu’aiment à se barbouiller les jeunes urbains de notre époque. C’est une mode intéressante, car notre société ne prend plus guère la mer. Et…
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Lider Massimo

Lider Massimo

«À titre personnel, je maintiens que des Jeux olympiques dans une dictature sont une absurdité», avait notamment tonné Massimo Lorenzi chez nos amis de Blick. Xi Jinping, président de la République populaire de Chine, en tremble certainement encore. À l’inverse, on s’étonne que le géant du Quai Ernest-Ansermet n’ait pas encore reçu une invitation à se taper une entrecôte avec le Dalaï-Lama et Richard Gere. Peut-être à cause d’une conception légèrement différente de la non-violence, qui l’avait naguère conduit à prendre une condamnation après une gifle assénée à un militant du Mouvement Citoyens Genevois. Le militant qui sommeille en tout…
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Vivre libre

Vivre libre

Printemps 1990, une salle de cinéma, une équipe d’adolescents, des pop-corn et un film. Une histoire somme toute banale: John Keating, enseignant de littérature, aux méthodes peu orthodoxes, arrive dans la très sérieuse académie Welton et va bouleverser la vie de ses élèves. Une des scènes se déroule dans une caverne où des étudiants se réunissent pour former une étrange société. En début de séance, l’un d’eux lit un poème, en fait une citation arrangée, d’un certain Henry David Thoreau: «Je m’en allais dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Vivre, intensément, et sucer toute la moelle…
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Le progrès fait rage

Le progrès fait rage

Transgenrisme scolaire, suite Dans le cadre du dossier de notre précédente édition, nous avons abordé la manière dont des développements tout à fait récents de la doctrine woke étaient enseignés aux petits écoliers vaudois durant les cours d’éducation sexuelle. Un document de la fondation PROFA reçu par les parents pour découvrir le contenu de cet enseignement comportait en effet les symboles des personnes «genderqueer» (d’une identité de genre qui sort du schéma binaire homme/femme) et «bigender» (dont l’identité de genre correspond à deux genres concomitants ou alternants). Une bonne nouvelle du point de vue des familles? Oui, à en croire…
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Trop c’est trop

Trop c’est trop

L’annonce, fracassante pour le milieu politique biennois, est survenue le 4 décembre par le biais d’une allocution concise débutant par ces mots: «J’ai décidé de remettre le mandat politique que le peuple m’a confié, à la fin de ce mois. Je ne pars pas parce que la Ville n’a pas de budget: j’ai déjà connu deux situations semblables et j’ai trouvé des solutions. Si je me suis décidée à remettre mon mandat, c’est parce que je ne peux plus réaliser la mission pour laquelle j’ai été élue au sein de ce Gouvernement.» La politicienne, étiquetée Parti Radical Romand (ndlr une…
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L’économie façon chevaleresque

L’économie façon chevaleresque

Supposez une paroisse citadine où l’on vous proposera invariablement de «coconstruire l’Église de demain» pour aller «chercher les croyants et les croyantes là où ils et elles se trouvent». Charmant, très certainement, mais supposez à présent un monastère battu par le mistral où des êtres vêtus de capes noires se lèvent tous les matins à 3h20 pour réciter des psaumes en latin et vivre selon une règle datant de quinze siècles. De ces deux options, laquelle vous semble la plus à même de faire refleurir économiquement et spirituellement une région? Laquelle risquera de rayonner jusque dans nos contrées suisses romandes…
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Bâtir

Bâtir

Il nous faut le répéter inlassablement: cet écueil ne sera jamais le nôtre. Avec ceux qui sont prêts à dialoguer parmi nos contradicteurs, nous dialoguerons toujours; sans édulcorer nos convictions mais sans non plus violer les règles de notre profession et de notre humanité. Nous recherchons, dans un certain art de l’opposition argumentée, des vertus spontanées qu’une civilisation bâtie tout entière pour la pensée unique peine désormais à tolérer. Avant toute chose, il nous faut désormais bâtir. Dans cette édition, nous vous emmenons dans le Vaucluse du côté d’une jeune abbaye bénédictine restée fidèle à la messe traditionnelle. Assaillie par…
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Et à la fin on ne gagne même pas de médaille

Et à la fin on ne gagne même pas de médaille

Enfin peut-être pas encore l’univers tout entier mais en tout cas la sacro-sainte «sobriété énergétique» avec laquelle nous devrions fêter Noël cette année. Sa solution: faire contribuer les visiteurs et les visiteuses (on s’en voudrait de ne pas le préciser comme sur la RTS) de la place des Halles et du Jardin anglais à l’éclairage des animations lumineuses en les faisant pédaler sur une série de deux-roues installés sur les deux sites, dès le 7 décembre. «C’est une façon astucieuse et sportive d’allumer la magie de Noël et de créer de l’énergie positive pour fêter tous ensemble ce passage de…
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Écrire ou mourir

Écrire ou mourir

Il m’arrive parfois de m’emporter et de lancer à mon interlocuteur médusé: «Je vous laisse le choix des armes et je vous attends à l’extérieur.» Hélas, je le sais bien, le monde a changé et on me rappelle sans cesse que l’on ne se bat plus au fleuret ou à l’épée dans la brume du petit matin. L’envie désuète de régler une question par un duel me vient sans doute de mes années d’escrime mais plus encore de la lecture des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. Mon édition de poche des aventures d’Athos, Porthos, Aramis et d’Artagnan est préfacée par Robert…
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