Lider Massimo

Voilà quelques mois, des skieurs olympiques s’étaient élancés sur un tremplin de Big Air installé au milieu d’énormes cheminées industrielles, à Pékin. La scène ne pouvait que rappeler un aphorisme du penseur Nicolás Gómez Dávila, qui soulignait que «le monde moderne a découvert le secret de dégrader même ce qui est déjà sordide.» Heureusement, un esprit puissant, judicieusement placé à la tête du service des sports de la RTS, avait rugi contre ces jeux surréalistes.
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«À titre personnel, je maintiens que des Jeux olympiques dans une dictature sont une absurdité», avait notamment tonné Massimo Lorenzi chez nos amis de Blick. Xi Jinping, président de la République populaire de Chine, en tremble certainement encore. À l’inverse, on s’étonne que le géant du Quai Ernest-Ansermet n’ait pas encore reçu une invitation à se taper une entrecôte avec le Dalaï-Lama et Richard Gere. Peut-être à cause d’une conception légèrement différente de la non-violence, qui l’avait naguère conduit à prendre une condamnation après une gifle assénée à un militant du Mouvement Citoyens Genevois.

Le militant qui sommeille en tout journaliste du service public est ressorti de sa boîte à la fin novembre à propos de la Coupe de monde de football que nous venons courageusement de subir : «C’est un Mondial sans âme qui s’annonce», déplorait au 12h45 notre fine lame qui, pourtant, organisait à ce moment précis la couverture massive de ladite compétition sans âme. «Infantino (ndlr. le président de la Fifa) est un homme sans valeur et le Qatar est dirigé par des gens sans valeur. Ils n’ont qu’une valeur, c’est le pognon», analysait le journaliste sportif.

Du pognon, lui-même en aurait toutefois volontiers pris un peu plus pour nous saturer encore davantage de ballon rond ces derniers jours, à en croire ses incessantes complaintes d’enfant gâté. Parce que si «la passion ne s’achète pas», comme il aime à nous le répéter, elle a tout de même un coût. D’ailleurs, on ne serait pas forcément contre l’idée de le réduire un peu.

À l’année prochaine!

Noël, ça pollue, ça tue des dindes et ça donne le Covid. Pire, c’est chrétien, ce qui est difficilement excusable du point de vue de cellezéceux qui, en ces temps très enténébrés, prendraient un certain plaisir à ce que notre civilisation perde la vilaine habitude de cultiver le souvenir du Verbe fait chair. Aussi a-t-on le plaisir de vous encourager à célébrer un beau Noël – et surtout pas les Fêtes de fin d’année – en famille. Et ce même si la vôtre, de famille, devait ne pas se révéler arc-en-ciel.

Pour notre part, après plusieurs mois d’activité soutenue – nous ne vivons pas de notre journal –, nous allons prendre quelques jours de repos. Rien de spectaculaire, nous vous rassurons, juste une petite semaine de décalage par rapport à notre rythme de parution habituel pour mieux recharger les batteries et repartir au front pour l’année prochaine. Nous espérons que 2023 marquera la consolidation de notre projet et vous remercions du soutien et de la confiance apportés depuis notre lancement au printemps dernier.

Joyeux Noël!

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