C’est entendu : selon l’idéologie dominante, toutes les femmes ont été brimées par tous les hommes et empêchées d’exprimer leurs talents jusqu’à la révolution féministe. Il n’est pas sûr que l’esclave Gastron ait éprouvé un tel sentiment de supériorité lorsque sa propriétaire le menaçait du fouet (Mimes d’Hérondas, V). Toutefois, il n’est pas nécessaire de remonter aussi loin dans le temps pour admirer une maîtresse femme, un vrai personnage de contes de fées, bien réel pourtant, qui réunissait toutes les qualités de cœur et d’esprit : Marguerite d’Angoulême (1492-1549), reine de Navarre, diplomate, nouvelliste, poétesse, mécène, mère de famille et théologienne.