En haut, tout en haut, nous voulons croire qu’il n’y a plus d’élus pour tenter de nous interdire la dégustation de modules cubains. Nous voulons aussi croire qu’il n’y a plus personne pour prétendre nous représenter dans un hémicycle.
La participation du Peuple à un recueil de textes consacré au manque de diversité de la presse romande, le mois dernier, a pu surprendre. Paru aux Éditions Favre, cet ouvrage coordonné par Myret Zaki réunit en effet des auteurs (la bienséance moderne voudrait qu’on ajoute « et des autrices ») qui, bien souvent, se sont engagés très loin dans des thématiques que n’avons pas abordées frontalement, voire jamais traitées du tout.
« Sexe, animaux, météo, crime et bouffe » : d’après les consignes d’un rédacteur en chef de nos jeunes années, telles étaient les « mamelles du journalisme » auxquelles nous étions appelés à téter pour réussir une belle carrière. Cynique, drôle, parfois génial, cet original aujourd’hui recyclé dans la communication aimait nous provoquer pour faire naître en nous un désir de liberté, de rébellion même.