Société

De nouveaux mots pour de grands maux

De nouveaux mots pour de grands maux

Si vous n’avez pas encore songé à «chiller» avec votre «go», c’est sans doute que vous n’êtes qu’un «babtou fragile» qui n’a pas encore investi dans les «NFT». Vous êtes encore avec nous? Merci et bravo pour l’effort. Ne vous en faites d’ailleurs pas si vous n’avez rien compris à cette prose sous acide: c’est tout simplement que vous êtes un individu ordinaire, chose qui équivaut aujourd’hui à un titre de noblesse sous l’Ancien Régime. Ces mots obscurs font partie des nouvelles entrées remarquées du Petit Robert 2023 qui, d’après Midi Libre, «s’enrichit chaque année pour répondre aux nouvelles habitudes…
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Un «regenrage» qui met en rage

Un «regenrage» qui met en rage

Dans le Nord vaudois, les déboires de La Casba font bientôt partie du folklore régional, au même titre que le retour automnal du Vacherin Mont-d’Or ou les psychodrames de la classe politique yverdonnoise. Situé sous la Croix du Cochet, entre Sainte-Croix et Les Rasses, ce petit établissement isolé fait face depuis 2019 à toute une série de demandes des autorités cantonales: rénovation de la cuisine en 2020 (45’000 francs), installation d’une tranchée filtrante pour l’épuration des eaux ou mise en place d’une protection incendie digne de ce nom, dès que possible (100’000 francs). Des mesures auxquelles les gérants, Roger et…
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“Le Peuple” s’initie à la lecture arc-en-ciel

“Le Peuple” s’initie à la lecture arc-en-ciel

Les Drag Queen Story Hours (DQSH) sont des manifestations pour enfants où une drag-queen* raconte à de jeunes enfants des histoires de genre tirées de livres de contes. Le phénomène, déjà connu aux États-Unis, commence à émerger en Suisse avec de premières séances à Zurich, à Vevey, à Delémont et désormais à la médiathèque de Martigny pour les enfants dès 6 ans.Mon attention ayant été attirée sur ce phénomène par l’Association Initiative de protection, qui lutte contre les projets de sexualisation précoce des enfants, je me suis rendue à Martigny mercredi 28 septembre pour écouter les histoires de Tralala Lita.…
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La question que tout le monde se pose

La question que tout le monde se pose

Ceux parmi nos lecteurs qui ont la suprême audace de posséder une télévision se souviennent peut-être du face-à-face, en 2001, entre Thierry Ardisson et feu l’ancien Premier ministre français Michel Rocard. Dans son style caractéristique, l’homme en noir (Ardisson, donc, pas Johnny Cash) avait demandé au socialiste si, nous citons, «sucer c’est tromper». L’interview, lors de laquelle le socialiste nous avait livré des détails sur ses préférences sexuelles, avait suscité bien des réactions outrées, certains estimant qu’il s’agissait là d’une attaque sans précédent contre la majesté inhérente à la chose politique. Un peu comme lorsque madame Calmy-Rey, alors à Berne,…
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C’est pas “Bros” à voir

C’est pas “Bros” à voir

Pas pour faire plaisir à une moitié plus ou moins douce, mais pour prouver que vous n’êtes pas homophobes. C’est ce qu’il faut retenir des déclarations de Billy Eichner, scénariste et acteur de la comédie romantique au casting 100% LGBT Bros (22 millions de budget), évidemment encensée par la critique mais qui fait un flop réjouissant au box-office. «Malheureusement, c’est le monde dans lequel nous vivons. Même avec d’élogieuses critiques (…), le public hétérosexuel, surtout dans certaines parties du pays, n’est simplement pas venu voir Bros», pleurniche l’artiste. Visiblement peu disposé à remettre en question la logique marketing d’un produit…
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Chasse à l’homme blanc

Chasse à l’homme blanc

Des scènes de bagarre, des courses à moto et des justiciers qui triomphent héroïquement du mal… Ainsi imaginait-on encore, voilà trente ans, à quoi devait ressembler une chasse à l’homme. Et pourtant: figure détestable en postmodernité, l’adulte blanc subit de tout autres tourments, plus policés sans perdre de leur efficacité. Au nom de la diversité, le voilà désormais visé par des pétitions – pour «décoloniser» la littérature, le plus souvent – dans certaines universités soumises à la dictature woke. Qu’un génie ait peu ou prou suivi les idées de son époque sur un sujet ou un autre, voilà encore sa…
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Migros a mal négocié son virage woke

Migros a mal négocié son virage woke

Avec son refus de vendre de l’alcool, ses produits «vintage» et son culte du fondateur Gottlieb Duttweiler, Migros a longtemps constitué l’une des incarnations du conservatisme «soft» à la suisse. Au même titre, par exemple, que les humoristes d’État pas drôles, les souris grises de parlements et les people lisses comme des peaux de bébé. Revendiquant un héritage idéologique toujours fécond, la boîte ne cite-t-elle pas encore sur son site les quinze thèses fondamentales du fondateur de la société et de sa femme Adele? En voici un aperçu pour ceux qui les méconnaissent: «servir dans le sens le plus croyant…
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Lutter contre la violence, batte en main

Lutter contre la violence, batte en main

«Don’t you dare!», soit «n’y pense même pas», en français. C’est le message d’un visuel de l’organisation Pink Cross, diffusé sur son site et sur les réseaux sociaux. Le projet: inviter les personnes queers à une formation à l’autodéfense sur deux jours, organisée fin octobre au centre sportif des Bergières, à Lausanne. Seul petit hic, le visuel retenu pour faire la promotion de l’événement est plutôt douteux, avec la présence d’une batte de base-ball — rien que ça — dans les mains d’une personne manifestement queer et déterminée à ne pas se laisser attaquer dans la rue. «Nous faisons évoluer…
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Souriez, vous êtes rééduqués!

Souriez, vous êtes rééduqués!

Entre militantisme LGBTQIA+, odes à Zelensky et apologie du wokisme, nos con-frères-sœurs-x, enfin nos collègues quoi, ne manquent jamais de beaucoup nous fasciner par leur audace. Leur dernier combat, en faveur de l’interprétation de La Petite Sirène par une actrice afro-américaine, mérite quelques lauriers. «Une Ariel noire vous pose problème, vous êtes raciste!», assène une collaboratrice de «l’Investigative Lab» (c’est le nom qu’ils donnent à leur rédaction, d’ailleurs fort peu métissée). Et l’argumentation de l’autrice du papier ne manque pas de sel: ainsi, parce que Hans Christian Andersen était vraisemblablement homosexuel, réclamer une Ariel conforme à la vision de son…
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La décroissance malheureuse

La décroissance malheureuse

«Tout de même, avons-nous entendu à propos de notre dernier numéro, n’y avait-il pas sujet plus sérieux à mettre en Une qu’une pâtisserie lausannoise qui vend des gaufres en forme de pénis?». Ou alors, à propos des feux du 1er Août, «est-ce bien là le cœur de la célébration?». Nul doute que cette fois encore, d’aucuns nous reprocheront de consacrer trop d’importance à la décision des chaînes de magasins de bannir les illuminations de Noël, «pénurie oblige», au lendemain à peine des recommandations de Berne.«Covid oblige», «écologie oblige», «pénurie oblige»… Telles sont les ritournelles que l’on nous sert désormais pour…
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