Société

Combat pour la liberté

Combat pour la liberté

Un profil psychologique fort actuel, la mort sociale ayant remplacé la peine capitale, mais dont Orwell a pourtant assez mal anticipé l’activité professionnelle. Car Syme, dans la dystopie, est un destructeur, pur et dur: «Vous croyez, n’est-ce pas, que notre travail est d’inventer des mots nouveaux? Pas du tout! Nous détruisons chaque jour des mots, des vingtaines de mots, des centaines de mots. Nous taillons le langage jusqu’à l’os», se réjouit-il. Taillé jusqu’à l’os, notre langage l’est assurément. Comment pourrait-il en être autrement quand des leçons de respect mutuel prennent la place du français dans des classes d’école peuplées de…
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Le «coming out» d’un socialiste orthodoxe

Le «coming out» d’un socialiste orthodoxe

Vous appelez votre collègue à «faire la guerre» aux possédants et non plus aux Blancs, hétérosexuels ou vieux en tant que tels. Pourquoi ne pas rompre tout court avec cette idée qu’il faudrait faire la guerre à des gens? Je remarque après coup que je suis tombé dans les mêmes travers que je reproche à ma collègue. Ce n’est évidemment pas aux personnes que je veux m’en prendre, mais à la classe qu’ils représentent. Mes collègues députés, par exemple, ne sont pas des êtres humains que je voudrais supprimer, mais il y a parmi eux des idées contre lesquelles je…
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Une impunité qui déroute

Une impunité qui déroute

E ntre le 4 et le 19 octobre, Renovate Switzerland a frappé sept fois. Dernière cible en date: la sortie de l’autoroute A3 à Zurich.Contacté juste après le sixième blocage, le mouvement refusait de qualifier ses actions d’actes terroristes. «Il est évident que voir des citoyens et citoyennes ordinaires sacrifier leur liberté et leur confort peut faire peur. Parce que cela nous confronte à l’ampleur de l’urgence et de la catastrophe», affirmait Cécile Bessire, responsable presse pour RS. Et de poursuivre sur un ton larmoyant et catastrophiste: «Se confronter à la réalité est terrorisant. Se confronter à un monde à…
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De nouveaux mots pour de grands maux

De nouveaux mots pour de grands maux

Si vous n’avez pas encore songé à «chiller» avec votre «go», c’est sans doute que vous n’êtes qu’un «babtou fragile» qui n’a pas encore investi dans les «NFT». Vous êtes encore avec nous? Merci et bravo pour l’effort. Ne vous en faites d’ailleurs pas si vous n’avez rien compris à cette prose sous acide: c’est tout simplement que vous êtes un individu ordinaire, chose qui équivaut aujourd’hui à un titre de noblesse sous l’Ancien Régime. Ces mots obscurs font partie des nouvelles entrées remarquées du Petit Robert 2023 qui, d’après Midi Libre, «s’enrichit chaque année pour répondre aux nouvelles habitudes…
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Un «regenrage» qui met en rage

Un «regenrage» qui met en rage

Dans le Nord vaudois, les déboires de La Casba font bientôt partie du folklore régional, au même titre que le retour automnal du Vacherin Mont-d’Or ou les psychodrames de la classe politique yverdonnoise. Situé sous la Croix du Cochet, entre Sainte-Croix et Les Rasses, ce petit établissement isolé fait face depuis 2019 à toute une série de demandes des autorités cantonales: rénovation de la cuisine en 2020 (45’000 francs), installation d’une tranchée filtrante pour l’épuration des eaux ou mise en place d’une protection incendie digne de ce nom, dès que possible (100’000 francs). Des mesures auxquelles les gérants, Roger et…
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“Le Peuple” s’initie à la lecture arc-en-ciel

“Le Peuple” s’initie à la lecture arc-en-ciel

Les Drag Queen Story Hours (DQSH) sont des manifestations pour enfants où une drag-queen* raconte à de jeunes enfants des histoires de genre tirées de livres de contes. Le phénomène, déjà connu aux États-Unis, commence à émerger en Suisse avec de premières séances à Zurich, à Vevey, à Delémont et désormais à la médiathèque de Martigny pour les enfants dès 6 ans.Mon attention ayant été attirée sur ce phénomène par l’Association Initiative de protection, qui lutte contre les projets de sexualisation précoce des enfants, je me suis rendue à Martigny mercredi 28 septembre pour écouter les histoires de Tralala Lita.…
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La question que tout le monde se pose

La question que tout le monde se pose

Ceux parmi nos lecteurs qui ont la suprême audace de posséder une télévision se souviennent peut-être du face-à-face, en 2001, entre Thierry Ardisson et feu l’ancien Premier ministre français Michel Rocard. Dans son style caractéristique, l’homme en noir (Ardisson, donc, pas Johnny Cash) avait demandé au socialiste si, nous citons, «sucer c’est tromper». L’interview, lors de laquelle le socialiste nous avait livré des détails sur ses préférences sexuelles, avait suscité bien des réactions outrées, certains estimant qu’il s’agissait là d’une attaque sans précédent contre la majesté inhérente à la chose politique. Un peu comme lorsque madame Calmy-Rey, alors à Berne,…
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C’est pas “Bros” à voir

C’est pas “Bros” à voir

Pas pour faire plaisir à une moitié plus ou moins douce, mais pour prouver que vous n’êtes pas homophobes. C’est ce qu’il faut retenir des déclarations de Billy Eichner, scénariste et acteur de la comédie romantique au casting 100% LGBT Bros (22 millions de budget), évidemment encensée par la critique mais qui fait un flop réjouissant au box-office. «Malheureusement, c’est le monde dans lequel nous vivons. Même avec d’élogieuses critiques (…), le public hétérosexuel, surtout dans certaines parties du pays, n’est simplement pas venu voir Bros», pleurniche l’artiste. Visiblement peu disposé à remettre en question la logique marketing d’un produit…
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Chasse à l’homme blanc

Chasse à l’homme blanc

Des scènes de bagarre, des courses à moto et des justiciers qui triomphent héroïquement du mal… Ainsi imaginait-on encore, voilà trente ans, à quoi devait ressembler une chasse à l’homme. Et pourtant: figure détestable en postmodernité, l’adulte blanc subit de tout autres tourments, plus policés sans perdre de leur efficacité. Au nom de la diversité, le voilà désormais visé par des pétitions – pour «décoloniser» la littérature, le plus souvent – dans certaines universités soumises à la dictature woke. Qu’un génie ait peu ou prou suivi les idées de son époque sur un sujet ou un autre, voilà encore sa…
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Migros a mal négocié son virage woke

Migros a mal négocié son virage woke

Avec son refus de vendre de l’alcool, ses produits «vintage» et son culte du fondateur Gottlieb Duttweiler, Migros a longtemps constitué l’une des incarnations du conservatisme «soft» à la suisse. Au même titre, par exemple, que les humoristes d’État pas drôles, les souris grises de parlements et les people lisses comme des peaux de bébé. Revendiquant un héritage idéologique toujours fécond, la boîte ne cite-t-elle pas encore sur son site les quinze thèses fondamentales du fondateur de la société et de sa femme Adele? En voici un aperçu pour ceux qui les méconnaissent: «servir dans le sens le plus croyant…
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