
Deux balcons, deux théologies ?
Il est des lieux qui n’appartiennent pas seulement à l’histoire mais à l’eschatologie. Le balcon central de la basilique Saint-Pierre, à Rome, est de ceux-là. Non parce qu’il surplombe une foule ou capte les caméras du monde entier, mais parce qu’il est, à chaque élection pontificale, le seuil fragile entre l’Église et le monde, entre l’homme et le mystère, entre l’aujourd’hui et l’éternité. C’est là que, le 13 mars 2013, un certain Jorge Mario Bergoglio prononça, dans une sobriété déconcertante, un simple : « Fratelli e sorelle, buonasera. » C’est là aussi que, le 8 mai 2025, un certain Léon…