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A mort Balzac!

A mort Balzac!

A part ceux qui, prévoyants, avaient déjà eu le bon goût de jeter leur télé par la fenêtre au début des années 2000, nul n’a oublié le fameux «Vous êtes le maillon faible», de la présentatrice Laurence Boccolini, sur TF1. Vingt ans plus tard, cette triste logique de course à l’audimat s’est déplacée dans le domaine de la littérature. Un récent article de La Liberté nous apprend ainsi que la bibliothèque publique de la ville de Fribourg a fait le tri dans ses classiques, éliminant des noms aussi prestigieux que Balzac, Bernanos ou Racine des rayons. Et la responsable de…
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Quand le PLR «serre la vis» aux libertés individuelles

Quand le PLR «serre la vis» aux libertés individuelles

Jusqu’à une époque récente, c’était en principe à propos de comportements illégaux que les politiciens parlaient de «serrer la vis» . Tel ou tel voulait serrer la vis au deal de rue, aux pickpockets, aux resquilleurs… Les choses ont bien changé puisque ce sont désormais les personnes n’enfreignant aucune loi qui font le plus souvent l’objet de ces velléités, à l’image des non-vaccinés durant la crise du Covid. Ironie de l’histoire, certains comportements délictueux – pensons à la consommation de drogue – ont suivi le chemin inverse pour passer, depuis une dizaine d’années, à l’état de simples «réalités à encadrer».…
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Trop blancs pour chanter

Trop blancs pour chanter

I l était une fois un concert de reggae organisé dans un lieu alternatif de la capitale. Plutôt: il était une fois un concert de reggae interrompu par ses propres organisateurs, la Brasserie Lorraine, à Berne. Motif? Les musiciens sont blancs! Pire, ils osent arborer des dreadlocks, sur leurs têtes de blancs. Ne riez pas, les tenanciers du lieu ont plié sous la pression d’un petit comité qui s’est senti «mal à l’aise» (unwohl en allemand), invoquant l’«appropriation culturelle» par le groupe qui devait se produire lors de la soirée du 18 juillet. Lavant plus blanc que blanc, la Brasserie…
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«Une expérience incroyable»

«Une expérience incroyable»

On ne les aurait pas volontiers fait partir sur un marathon, avec leurs petits yeux et leur air hagard, mais à l’évidence, ce sont des enfants heureux qui sont sortis du train, vendredi soir à Yverdon-les-Bains. Des jeunes, et même des scouts, pas tout à fait comme les autres, puisque leur Brigade des Flambeaux de l’Évangile représente aujourd’hui une minorité, la plupart des groupes n’ayant plus d’ancrage confessionnel. «Mais nous appartenons à la grande famille scoute, et nous avons aussi vécu plein de beaux moments à l’interne de notre groupe avec plusieurs enfants qui se sont engagés à aller plus…
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« Il n’y a pas d’opportunisme de ma part »

« Il n’y a pas d’opportunisme de ma part »

EEn sortant de ce bistrot, que se passera-t-il si vous croisez Mgr Morerod? Rien de particulier. On se saluera et je serai heureux de savoir comment il va. Vous l’avez vu, depuis la sortie de votre livre? Non, le dernier contact date de mon excardination (ndlr: le fait de se séparer de son diocèse pour un prêtre), il y a une année et demie. Vous avez des anecdotes terribles sur les évêques, dans votre livre. Vous racontez par exemple le moment où l’un d’eux laisse des enfants en plan pour courir après sa calotte emportée par le vent. Vous réglez…
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La fin d’un monde

La fin d’un monde

J’aime beaucoup les aventures d’Astérix et Obélix en bande-dessinée. Je me souviens de quelques vignettes de L’Odyssée d’Astérix. Il s’agit de la scène où nos deux amis errent dans le désert et se font attaquer par toutes sortes de peuples aux noms étranges: Sumériens, Akkadiens, Hittites, Assyriens et Mèdes. Ces noms éveillaient en moi l’Orient et ses mystères. C’est vers certains de ces peuples et ces territoires que Eric H. Cline nous entraîne dans son livre 1177 avant J.-C. – Le jour où la civilisation s ’est effondrée. A lire le titre accrocheur, on pourrait penser à un ouvrage léger,…
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Faire vivre la tradition, à la façon écolo

Faire vivre la tradition, à la façon écolo

Alberto Mocchi, vous avez présenté votre choix comme «utile» et «écologique», dans 24 heures. Ce sont les mots-clés d’un nouveau puritanisme? Je ne crois pas. D’abord, il faut en revenir à ce qu’est fondamentalement le 1er août, à savoir une fête où l’on célèbre un certain nombre de valeurs qui nous font vivre ensemble. Cela une fois posé, qu’est-ce qui nous conduit à nous rassembler physiquement à cette occasion ? Des explosions dans le ciel, ou un brunch convivial ? Aujourd’hui, je constate qu’il y a plus de gens qui participent à notre événement qu’il y a trois ou quatre…
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Une vie avec Homère

Une vie avec Homère

U ne classe du secondaire I, un enseignant et des exposés à choisir et surtout à faire. Parmi tous les sujets un seul suscite l’intérêt du cancre: la guerre de Troie. Après le choix effectué, l’enseignant lance à la cantonade: «Sernine, lisez Homère!» C’était il y a plus de trente ans, pourtant c’était hier. Je me souviens du bouclier d’Achille, du catalogue des vaisseaux et surtout de Priam implorant Achille de lui rendre le corps de son fils Patrocle. Je pense que, ce jour-là, l’adolescent boutonneux et timide a commencé à tracer son propre chemin et non plus à suivre…
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BHL s’est coupé les cheveux

BHL s’est coupé les cheveux

Le glamour, malheureusement, survit difficilement au poids des années. Aussi la bien-pensance devait-elle se trouver de nouveaux héros. Ce sera Zelensky, le président en treillis de l’Ukraine martyrisée, et son épouse Elena. La semaine dernière, des photos de la légendaire Annie Leibovitz sont apparues sur les réseaux, prises pour le magazine Vogue. Glamours au possible, elles nous montrent le couple tendrement enlacé à la façon de Jack et Rose sur le ponton du Titanic de James Cameron. Et là, malheureusement, les qualités esthétiques indéniables des clichés ne suffisent pas à dissiper un certain malaise. Voici un homme qui n’a de…
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Karim Benzema, Johnny des temps modernes

Karim Benzema, Johnny des temps modernes

Un beauf sans compromis, coupe mulet au vent, qui traverse le désert de l’Arizona au guidon d’une moto démesurée. Un franchouillard pur sucre, mais avec le tatouage de chien-loup sur l’épaule et une fresque de conquête du Far West dans sa villa du sud de la France. Ainsi découvrait-on Johnny Hallyday, voilà quelques semaines, dans une série documentaire diffusée par Netflix. Sur la base de documents intimes, le programme nous présentait les hauts et les bas de la carrière de l’icône française, ses excès, sa liberté absolue, ses jeunes épouses d’un instant. Après «Johnny par Johnny», nom de la série,…
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