
Notre serment
Il y a des jours, même dans la gestion la plus locale, où quelque chose vous serre la gorge. Ce n’est pas la fatigue. Ce n’est pas la surcharge. C’est autre chose : un malaise diffus, une gêne sourde. L’impression, disons-le, de marcher à côté de ce que nous avons juré. Je parle du serment. Celui qu’on a tous prêté, la main levée, le regard un peu grave, en présence des autres et de nous-mêmes. Ce moment où l’on a dit : je serai fidèle, je serai droit, je servirai le bien commun. Ce n’était pas un détail. Ce n’était…