Plus de 140 commentaires, pas toujours amènes, des smileys très fâchés et des appels au boycott… Voilà un petit résumé des réactions suscitées par un récent post Facebook de Pierre Dessemontet célébrant l’arrivée du géant Starbucks dans sa ville.
Mais pourquoi avoir à ce point tenté le diable ? Tel Charon embarquant les âmes vers les Enfers, l’élu socialiste nous emmène dans l’établissement pour expliquer sa démarche.
Pierre Dessemontet, espérez-vous encore que les cafetiers d’Yverdon-les-Bains votent pour vous lors des prochaines élections municipales ?
Je ne me pose pas vraiment la question en ces termes-là. Ce qui m’importe, c’est de pouvoir faire en sorte que la grande multinationale américaine qui nous reçoit aujourd’hui, comme le petit bistrot situé deux rues plus loin, puisse avoir autant de clients que possible. En tant que responsable de l’économie de la ville au niveau politique, je suis convaincu qu’accueillir une nouvelle enseigne comme Starbucks amènera un peu plus de clients au centre-ville et qu’ils déborderont sur d’autres commerces.
Reste que cette fameuse enseigne ne colle pas exactement aux valeurs du socialisme.
Vous savez, à partir du moment où l’on entre dans un exécutif, on doit pondérer les différentes choses qu’on a envie de faire et hiérarchiser ses priorités. Qu’elle soit américaine ou suisse, la multinationale n’est certainement pas un modèle d’entreprise qui est extrêmement porté par ma formation politique. Cependant, qu’on l’apprécie ou pas, elle peut venir se développer chez nous sans que nous ayons grand-chose à dire. Dans le cas présent, cela profite à Yverdon-les-Bains.
Je veux bien, mais vous avez montré un enthousiasme qui allait bien au-delà de la promotion des intérêts de la ville…
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