Édito

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Nous avons le doigt d’y croire

Nous avons le doigt d’y croire

La sensibilité conservatrice, dont ce journal se revendique ouvertement, souffre de cette tendance qui consiste à chercher dans l’actualité les signes d’un irrémédiable déclin. Parce qu’il a souvent le travers d’oublier que l’existence est belle, et l’absinthe délicieuse, le « droitardé » (comme disent les jeunes) se complaira dans la pose de celui qui décèle avant tout le monde les signes de l’effondrement final. Il le fait parfois avec style, souvent en se montrant relativement amusant. Le problème, avec cette disposition d’esprit, c’est qu’elle ne rend service ni à celui qui impose sa mauvaise humeur permanente, ni à l’entourage ou aux lecteurs qu’elle serait censée édifier. Une analyse lucide implique toujours de constater d’abord qu’il est bon de vivre à l’époque où nous rendons l’âme à 70 ans et non pas à 30, où le taux de mortalité infantile n’est pas d’un sur quatre, et où la guerre civile ne ravage pas le pays.
Le Salut par le poulpe

Le Salut par le poulpe

Le métier de journaliste, comme celui de médecin ou de policier, a ceci de spécial qu’il traite en particulier de la présence du mal dans le monde. C’est un peu sa malédiction : là où d’autres font pousser des fleurs, pétrissent la pâte ou rédigent des poèmes, le professionnel des médias, lui, doit souvent descendre dans les égouts en espérant ne pas se retrouver trop éclaboussé.
Qui se souvient des hommes…

Qui se souvient des hommes…

Un lecteur nous a récemment fait part d’une découverte troublante. Après avoir été confrontée à quelques éditoriaux du Peuple, l’intelligence artificielle ChatGPT était en mesure d’écrire comme nous le faisons dans ces pages. Un peu plus mécanique peut-être, moins nuancée souvent, elle était tout de même capable de reproduire à peu près fidèlement notre tournure d’esprit. Une réflexion sur la fameuse chanson Imagine, de John Lennon, voyait par exemple le logiciel nous demander si, réellement, l’effacement des frontières et des religions nous mènerait réellement vers le paradis sur terre, comme l’affirmait l’ancien des Beatles. Nous n’aurions pas dit autre chose.
Libertaires de tous les partis, unissez-vous !

Libertaires de tous les partis, unissez-vous !

Porter des talons hauts permet-il de faire repousser les glaciers ? Oui, à condition d’être biologiquement un homme. C’est du moins ce que semblent croire bon nombre de militants des Vert-e-s obnubilés par les questions de genre au point d’en faire désormais le cœur de leurs revendications. À ce stade, la chose pourrait faire hausser les épaules aux plus dubitatifs ou ricaner les esprits corrosifs. Malheureusement, certains aspects de cette posture ont de quoi susciter l’inquiétude.
Pourquoi tant de ressentiment?

Pourquoi tant de ressentiment?

Nos lecteurs les moins férus de sous-culture internet ne comprendront peut-être pas pourquoi un vilain dessin de petit bonhomme colérique figure sur la première page de ce numéro. Qu’ils soient rassurés: nous ne l’avons pas réalisé nous-mêmes, conscients de nos limites artistiques.
Être et avoir été (chez le coiffeur)

Être et avoir été (chez le coiffeur)

Il y a une grandeur à garder une âme d’adolescent malgré l’andropause. Fier chevalier de toutes les platitudes depuis quarante ans, le groupe Indochine vient ainsi de se rappeler à notre souvenir grâce à un courage digne du résistant Jean Moulin.