
Notre manifeste
Nous étions quatre et nous avions faim. Faim parce que nous nous réunissions à la pause de midi, au milieu de nos obligations professionnelles respectives, mais faim, surtout, d’un autre journalisme. Un journalisme qui cesserait de crier au génie à chaque nouvelle lubie «sociétale», un journalisme qui défendrait une vision traditionnelle du bien commun, un journalisme, enfin, qui reconnaîtrait l’importance de l’héritage judéo-chrétien de notre civilisation. Nous étions quatre mais nous avions la foi. Issus de sensibilités politiques ou chrétiennes diverses - nous n’avions alors pas encore d’agnostiques ou d’athées à nos côtés - nous débutions nos séances de travail par une méditation biblique, et une prière. Nous le…