Claude Laporte

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Saint-Satur, petit village, grand renom

Saint-Satur, petit village, grand renom

Longtemps, après tant de guerres et d’exils, il n’avait pas su d’où venait son nom de famille. Son père ne le savait pas, et pas non plus le père de son père. Toute la généalogie était connue en ligne maternelle, et aussi pour la mère du père, et même pour la mère du grand-père paternelle. Mais de son ascendance directe, de la lignée qui lui avait donné son nom, il ne savait rien. Comme pour beaucoup de choses, tout s’était brouillé pendant la Première Guerre mondiale. Le dernier ancêtre connu en ligne paternelle s’appelait Narcisse ; comme tant d’autres, il n’avait…
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A-t-on lu Gramsci ?

A-t-on lu Gramsci ?

J’ai croisé une femme politique, qui selon la presse de gauche – laquelle faisait toujours montre d’une étrange complaisance à son égard -, était une féministe d’extrême droite. Féministe, certes. D’extrême droite, il eût d’abord fallu qu’elle fût de droite. Elle avait une réponse toute faite lorsqu’un militant se plaignait d’une avanie subie de son fait : « J’ai appris que vous dites du mal de moi. » Comme si elle avait été au-dessus de toute critique. Mais surtout moyen efficace de noyer le poisson et de ne pas s’excuser. Pour qui était témoin ou victime de ces méthodes, cela ressortait surtout de…
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1975

1975

C’était il y a cinquante ans. Une éternité. Et pourtant. « Un demi-siècle que je vis ; or, il me semble que je commence à peine. » (Francis Ponge, Pour un Malherbe.) L’autre siècle avait septante-cinq ans ;  Déjà pointait la revanche de l’Orient. (J’écris septante-cinq parce que je suis Suisse. J’ai très envie d’écrire soixante-quinze, parce que la difficulté de ce chiffre est l’excuse classique de l’abruti du pays X ou Y qui a eu dix ans de cours de français à l’école et n’en parle pas un mot, et que je les défie en permanence.) En 1975, l’Albanie et l’Italie avaient encore le…
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Le général Guisan, dernier roi des Suisses

Le général Guisan, dernier roi des Suisses

En 2024, la célébration des 150 ans de la naissance du général Henri Guisan (1874-1960), qui commanda l’armée suisse pendant la deuxième Guerre mondiale, est passée inaperçue. Elle a au moins donné lieu à la réédition d’un livre de Jean-Jacques Langendorf, rédigé à l’origine en 2003, et consacré aux rapports entre Guisan et le peuple suisse. Que le 80e anniversaire de la fin du service actif (20 août 1945) soit l’occasion de rendre un modeste hommage à cette grande figure de la Suisse d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Une chose m’a toujours frappé. Dans un pays aussi peu tourné vers la…
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L’art opératif

L’art opératif

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