Police : pas de mise sous tutelle, assure Pierre-Antoine Hildbrand 

Directeur de la sécurité et seul élu de droite, Pierre-Antoine Hildbrand assure que la police lausannoise garde son autonomie. (Crédit photo: FB PML/Portrait officiel Ville de Lausanne)

L’annonce de la nomination d’une déléguée « Sécurité urbaine et climat de travail » au sein de la police lausannoise suscite interrogations et critiques. Actuellement secrétaire générale de la direction de la culture et du développement urbain, sous l’autorité du syndic socialiste Grégoire Junod, Morella Frutiger rejoint désormais l’Hôtel de police. Seul municipal de droite, le directeur de la sécurité, Pierre-Antoine Hildbrand, réfute toute mise sous tutelle politique et défend un appui administratif destiné à accompagner les réformes.

La Municipalité vient de nommer Mme Morella Frutiger « déléguée sécurité urbaine et climat de travail 2030 », avec bureau directement à l’Hôtel de police. Est-ce une décision que vous avez sollicitée ou subie ?

Je reconnais votre style de questions. Il s’agit d’une décision de la Municipalité, discutée au sein de celle-ci et avec la future déléguée.

L’idée est de disposer d’une force de travail supplémentaire dédiée, qui se consacre à faire le lien entre la Municipalité et le Corps de police pour travailler à la concrétisation des réformes. Le poste est proche de celui d’une cheffe de projet dialoguant et travaillant au quotidien avec le Corps de police, pour se faire il est important aussi qu’elle soit localisée à l’Hôtel de Police. Il reviendra in fine à la Municipalité de valider les propositions d’orientation qui seront élaborées avec le Corps de police.

L’organigramme visible actuellement (7 octobre 2025) sur le site de la ville.

 Cette haute fonctionnaire, proche du syndic, est désormais installée au cœur de la police. Est-ce pour vous un appui… ou une mise sous tutelle politique du Corps ?

C’est évidemment un appui. Je connais Mme Frutiger. Elle a été choisie pour ses compétences et son expérience. Elle a travaillé dès 2003 avec le Corps de police lors de la création de l’Observatoire de la sécurité. Dans ce cadre, elle a effectué des travaux statistiques, participé à des programmes de prévention et à des actions de communication de la Police municipale. Elle a également mené deux études sur le sentiment d’insécurité des Lausannoises et Lausannois. Ayant travaillé durant 12 ans en collaboration avec le Corps de police, elle est familière des thématiques de sécurité. Il ne s’agit en aucun cas d’une nomination politique. Elle ne fait d’ailleurs partie d’aucun parti.

Le Corps est désormais accompagné par plusieurs experts externes  – M. Maillard, M. Duvillard (dans un rôle d’expert) et maintenant Mme Frutiger. Pourquoi marginaliser ainsi les profils policiers dans la conduite des réformes ?

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