Macabre, sortilèges et non-binarité : encore un drôle de concert dans un temple vaudois

Après le fameux concert « Ejaculate » de la cathédrale de Lausanne, cet été, un nouvel événement artistique promet de faire rejaillir la question de l’ouverture des lieux de culte à tous les vents. D’après le site du festival Les Urbaines, un concert étonnant se tiendra le 2 décembre prochain au Temple de Chavannes, situé près de la gare de Renens.

La musique du duo est sombre et désespérée.

Au programme, .pastoral, un duo composé de ErmenX aka Gabi Pedrosa et St. Asterión Diamantista VII. D’après le site du festival, ce groupe « expérimente des perspectives aussi bien musicales que scénographiques et visuelles » dans un « style éclectique sorti de marécages ensorcelés, entre indie-folk exacerbé et post-metal ». Selon la description en ligne, « .pastoral adopte principalement les guitares, le chant et la batterie pour conter des narrations à la fois tendres et grotesques, habitées de mélodies sensibles, d’incantations macabres et de sortilèges. »

Macabre, sortilèges, ensorcellement… Le champ lexical de la présentation de cette première européenne laisse à penser que le cadre d’un temple chrétien n’est peut-être pas tout à fait le lieu idoine pour accueillir de telles expérimentations au fumet funèbre. Pourquoi, dès lors, ce « duo d’artistes et musiciennexs » – dont il faut visiblement parler en « iels », selon le site du festival – s’y produira-t-il ?

Pour redécouvrir la fameuse affaire de la cathédrale, nous vous offrons exceptionnellement ce lien vers notre édition du mois d’août (page 1 à 7).

Contactée, l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) botte gentiment en touche. « Ces questions relèvent de la compétence de la paroisse et de la Commune qui ont en charge l’utilisation des temples. » Quelques mois à peine après un scandale national au sujet d’un autre concert branchouille et peu en cohérence avec les valeurs chrétiennes à la cathédrale, on ne saura pas si cet étrange écho est bien assumé.

Malgré nos demandes, silence radio depuis mercredi dernier, aussi, du côté de la Commune, du festival et du pasteur responsable des lieux – il est vrai en formation.

Dans l’hypothèse que cette posture ne durera pas éternellement, voici quelques réflexions :

  • Ne serait-il pas temps, bientôt, d’accueillir dans les lieux de culte des artistes susceptibles de les fréquenter en temps normal ?
  • Pourquoi les seuls lieux de culte colonisés par les artistes « ensorceleurs », « non binaires » et révolutionnaires subventionnés sont-ils toujours des lieux de culte chrétiens ?
  • Combien de temps des institutions religieuses payées par nos impôts laisseront-elles des spectacles heurter la sensibilité des chrétiens au sein de nos édifices ?

Telles sont les questions que nous espérons aborder avec les acteurs concernés… Quand ils daigneront s’intéresser un peu au sentiment insupportable de christianophobie cool que nous devons feindre d’apprécier toute l’année.

On rappelle pour finir qu’après l’affaire de la cathédrale, le Conseil synodal (l’exécutif) de l’EERV avait réaffirmé « sa volonté que l’Eglise réformée vaudoise, dans ses lieux et propositions, serve à nourrir la dimension spirituelle de toutes et de tous. »




Le malaise grandissant des jeunes chrétiens

«L’exclusion et la dévalorisation des personnes appartenant au spectre LGBTIAQ+ sont également rejetées comme contraires à l’Évangile et à la foi vécue.» Ces mots sont tirés du Rapport synodal suisse 2022, publié par la Conférence des évêques suisses. Résultat d’une consultation ayant eu lieu dans tous les diocèses catholiques suisses, il sera envoyé au Vatican en vue du Synode sur la synodalité, une réunion d’évêques du monde entier qui se tiendra en 2023, à la demande du pape François.

Force est de constater que le document recèle des revendications à connotation souvent très progressiste: il faudrait mettre fin au «rejet des personnes issues de la mouvance LGBTIAQ+» comme celui des personnes «queers»; les «étroitesses cléricales» doivent être combattues, une «adaptation des normes liturgiques [aux] contextes culturels» est nécessaire, «l’exclusion des femmes de l’ordination» est perçue comme «incompatible avec l’Évangile et l’action de Jésus»; il faut promouvoir une Église du dialogue contre «une culture cléricale étriquée dépassée» qui accorde trop d’importance à la hiérarchie, etc.

L’Église catholique, à la réputation pourtant conservatrice, semble – dans ses discours du moins – se calquer de plus en plus sur certaines évolutions de la société actuelle. Un simple tour sur des médias comme cath.ch permet d’en avoir la certitude. Edward Mezger, un Fribourgeois de 20 ans ayant participé aux discussions synodales dans sa paroisse, se dit perplexe à la lecture du rapport: «J’ai l’impression qu’on a perdu le sens premier de la religion, qui est de partir d’un donné commun – la révélation et l’enseignement de l’Église – et d’essayer de cheminer avec ça. Beaucoup de personnes ayant participé aux discussions ont pensé qu’on leur demandait simplement leur avis, mais l’Église n’est pas une assemblée législative et démocratique.»

«Quand je vais à l’Église ou que j’écoute le Pape, je ne veux pas entendre parler de CO2 ou de personnes à l’orientation sexuelle peu conventionnelle. J’en entends déjà parler partout autour de moi.»

Marie, paroissienne bulloise de 20 ans

Face à une Église au discours de plus en plus aligné sur les revendications sociétales actuelle, Marie, 20 ans, déplore que la foi se mêle sans cesse de politique: «On oublie que l’Église doit d’abord et avant tout aider les fidèles dans leur vie spirituelle qui doit les mener au salut, et que cela passe par les sacrements, l’enseignement, etc. Pourtant, on se mêle toujours plus de politique, partout: il faut prendre position sur ceci ou cela, défendre telle ou telle cause qui ne nous concerne pas!», et la paroissienne bulloise de continuer: «Quand je vais à l’église ou que j’écoute le pape, je ne veux pas entendre parler de CO2 ou de personnes à l’orientation sexuelle peu conventionnelle. J’en entends déjà parler partout autour de moi.» Quant à savoir s’il faut réformer l’Église, ordonner des femmes prêtres ou encore démanteler une hiérarchie trop sclérosée, Marie est sans appel: «Ce sont des revendications de boomers qui ont mal digéré leurs racines soixante-huitardes. Cela dit, il y a de très graves dysfonctionnements dans l’institution de l’Église, à tous les niveaux, mais on ne les réglera pas en se calquant sur la marche du monde d’aujourd’hui.»

Un œcuménisme dans le malaise

Même agacement du côté réformé, quand l’Église se mêle de politique: Sébastien Mercier, un jeune réformé vaudois, nous a confié son énervement face à une «Église qui pense qu’elle attirera du monde en reprenant à son compte le discours progressiste ambiant, alors que manifestement cette tactique est infructueuse: les temples sont vides!» Et le jeune homme de poursuivre: «C’est agaçant de voir l’Église réformée vaudoise, par exemple, afficher systématiquement des positionnements politiques là où on s’en fout qu’elle donne son avis. Quand on affiche ʻOui aux multinationales responsablesʼ dans des églises, c’est extrêmement choquant, et ça fait fuir de nombreux protestants chez les évangéliques, entre autres.»

Chez les catholiques, comme chez les protestants, deux visions plutôt contradictoires semblent donc s’affronter: d’un côté un élan réformiste et poussant vers une certaine politisation, de l’autre un mouvement conservateur rétif à toute idée d’alignement avec la société actuelle. Selon un sociologue que nous avons pu contacter, observateur de la démarche synodale catholique en Suisse romande, il ne faut pas sous-estimer la dimension générationnelle de ces clivages: «Ce que je constate, c’est que les revendications les plus progressistes émanent la plupart du temps de personnes âgées, alors que les propositions les plus conservatrices émanent de jeunes entre 25 et 35 ans. Ces jeunes, continue-t-il, ont la particularité d’avoir un engagement religieux beaucoup plus fort que leurs aînés, et ils souhaitent rompre avec une Église qui fait des compromis avec le contexte culturel dans lequel elle évolue.» Le sociologue observe des mouvements similaires chez les réformés, même si, selon lui, il n’y a pas symétrie exacte: «Il ne faut pas oublier, dit-il, que l’ADN des réformés est plutôt libéral et progressiste. On peut remonter pour cela au Kulturkampf qui a modelé la Suisse d’aujourd’hui, où les catholiques incarnaient plutôt le conservatisme face aux protestants libéraux. Les jeunes réformés conservateurs rompent donc avec l’identité réformée telle qu’elle s’est construite depuis deux siècles et se rapprochent plutôt des piétistes ou des évangéliques.»




La famille traditionnelle prend l’eau

Oui, vous avez bien lu: désagréable, et nous assumons ce mot. «Mais n’êtes-vous pas ce média qui ose enfin défendre des valeurs traditionnelles?», nous direz-vous sans doute. Oui, c’est le cas, à ceci près que nous ne pensons pas que l’on puisse fêter une telle décision de justice comme Nadal célèbre un point gagné à Roland-Garros. Lorsqu’il est question de vie ou de mort, ou de la souffrance de mères célibataires dans un ghetto, la réaction de ceux qui prétendent porter fièrement des valeurs civilisationnelles doit être digne, et à la hauteur des enjeux.

La famille, aujourd’hui, prend l’eau. Il faut être parent, peut-être, pour comprendre la dérive d’une société dont les petits écoliers croient désormais que les hommes peuvent «être enceints». Comment ne pas être effrayé, aussi, par la façon dont des concepts comme la masculinité «toxique» ou «la non-binarité» se sont imposés, alors qu’ils renvoient à des réalités qui n’existent que dans l’esprit d’universitaires militants. On peut comprendre, dès lors, le retour de balancier actuel, et les excès qu’il suscite. Reste qu’une décision de justice de la nature de celle qui ébranle les états-Unis doit être accueillie avec une certaine circonspection.

Y aura-t-il moins d’avortements après la décision de la Cour suprême américaine? Peut-être. Y aura-t-il moins de misère, de détresse et de promiscuité? Assurément pas. Car ce qui tue, ce qui nous tue en tant que société, n’est pas la dimension plus ou moins permissive de nos lois. Ce qui nous tue, c’est l’obligation qui nous est faite à tous de «prendre notre pied» en permanence. Ce qui nous tue, c’est cette idée que l’autre, le partenaire, n’est là que pour être consommé, et que l’on pourra jeter le fruit de notre union en cas de désagrément. Ce qui nous tue, c’est que l’idée de transmettre un héritage, des traditions, une foi, est désormais suspecte.

Les états-Unis ont pris une décision qui semble consacrer la victoire des chrétiens conservateurs. A ceux-ci de ne pas se laisser berner en pensant que la messe est dite, et les bébés sauvés. S’ils ne savent plus être le sel de la terre, et porter dignement un nouvel idéal pour ce monde, leur triomphe sera de courte durée.




Le grand malaise du mariage homo

Dans les milieux chrétiens, il est fréquent d’entendre que les églises doivent «cheminer» avec la société, «être en dialogue» avec elle pour mieux accompagner ses évolutions. Bref, dans la foi comme en politique, «le changement c’est maintenant», c’est-à-dire tout le temps, comme s’il s’agissait forcément d’un bien en soi.

Au sein de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), ce désir d’épouser les nouveaux contours de la société vient de se traduire par une décision qui heurte ses membres de sensibilité plus classique: marier, lors des cérémonies concernées, les couples homosexuels de la même manière que les couples hétérosexuels. Cette unification des rites, déjà en vigueur dans d’autres cantons, a été validée au milieu du mois dernier, lors du synode (l’assemblée légiférante) de l’institution, qui se tenait à Bavois.

Sur le papier, une décision parfaitement démocratique, obtenue au sein de l’organe compétent. Sauf que cette nouvelle couche d’«ouverture» s’ajoute à des mois de tension interne, entre passage du logo de l’église aux couleurs de l’arc-en-ciel ou débats organisés entre convaincus de la libéralisation, en amont de la votation sur le mariage pour tous, l’an dernier. Fuite en avant? Tel n’est pas l’avis du conseiller synodal Laurent Zumstein, grand artisan du projet. «Depuis le premier juillet (ndlr, entrée en vigueur du «mariage pour tous» en Suisse), notre règlement n’allait plus être adapté puisque des changements de vocabulaire devaient être opérés. Le synode a pu choisir entre deux options: le modifier en gardant deux cérémonies ou aller vers une unification. Mais de toute façon, il devait se positionner.» Et de préciser que les opposants, membres d’un courant appelé R3, ont été rencontrés en amont, avec pour résultat la naissance d’une «clause de conscience» pour les ministres refusant de marier des couples homos au même titre que les couples hétéros. «Leur choix ressemblait à celui d’un végétarien à qui on demande s’il souhaite du poulet ou du bœuf: de toute façon ils n’étaient pas d’accord dès le départ.»

Reste à voir la forme que prendra cette fameuse «clause de conscience», voire si ce seul terme sera gardé. Entre ceux qui l’estiment indispensable pour protéger spécifiquement les ministres contre une obligation de se soumettre aux inclinations «gay friendly» de leur église, et ceux qui l’estiment superflue, le combat ne fait que commencer en vue du prochain synode, qui se tiendra en novembre. La crainte sous-jacente des milieux conservateurs est qu’une défense du mariage traditionnel ne se transforme à terme en frein à l’embauche pour certains pasteurs. Une inquiétude que la surcommunication de l’EERV sur ses valeurs sociétales toujours plus libérales n’est pas de nature à apaiser.

Désir de vengeance

Dans un communiqué envoyé dans la foulée de la décision du synode, le courant «confessant» R3 affirmait d’ailleurs que l’Église n’est pas tenue d’adapter sa compréhension du mariage aux «évolutions morales enregistrées par la législation civile». Son auteur, Martin Hoegger, déplorait également des documents préparatoires «clairement orientés» et une commission d’examen peu représentative de la diversité des points de vue existants sur la question du mariage homo au sein de l’EERV. Et de citer la Bible, qui incite les chrétiens à ne pas se «conformer au monde présent».

«Nous ne voulons pas d’une Église qui suive le monde, nous voulons d’une Église qui entraîne le monde.»

Gilbert Keith Chesterton écrivain britannique, 1874-1936

Les liens étroits entre une église subventionnée et l’état sont-ils à l’origine de cet alignement sur les normes de la société civile? C’est ce qu’estiment certains paroissiens, qui jugent que l’EERV aurait pu résister, sans mettre son statut d’«institution d’utilité publique» – et donc sa subvention – en danger. «Mais on préfère se laisser pénétrer par l’esprit du temps», déplore un fidèle, qui ne cache même pas un certain «désir de vengeance». Un appétit de revanche heureusement tempéré par la compagnie d’autres chrétiens dans des groupes de maison, nés après l’introduction d’une bénédiction spécifique pour les couples gays en 2013. «Je ne me sens pas moins pécheur qu’un homosexuel», précise ce membre du R3, qui se dit surtout blessé par un certain manque de considération au sein de l’institution, laquelle aurait procédé à une «redéfinition du mariage» pour le moins hâtive. Une démission du synode, de la part d’un membre heurté par la manière dont les récents événements se sont déroulés, est également évoquée.

Un épuisement théologique

Également subventionnée, l’Église catholique n’est en tout cas pas près de vivre un épisode similaire. Des raisons administratives sont en cause: «Sa structure, dans le canton de Vaud et de manière générale en Suisse, est duale, avec des fédérations qui traitent directement avec les autorités politiques, et des autorités pastorales, notamment les évêques, qui ont un autre statut», explique Olivier Schöpfer, porte-parole dans le canton de Vaud. Sans entrer dans le fond du débat, cette situation rend, selon lui, l’Église catholique moins sujette à une quelconque course à l’alignement sur les décisions politiques. Ce qui n’empêche pas certains courants de regarder avec délectation les virages de leurs frères et sœurs réformés, à l’instar d’un agent pastoral qui, dans les colonnes de La Broye, vient de faire fort: il y salue une approche «plus pragmatique de la sexualité et sa complexité» et remercie ses amis réformés pour leur lecture «actualisée et ouverte» de l’écriture, préparant l’entrée dans un temps nouveau dont le catholicisme ferait bien de s’inspirer.

Crainte par les institutions, espérée par certains de leurs membres conservateurs, une future scission entre Églises et État se situe certainement en arrière-plan de toutes les tensions. Avec cette certitude que le jour où un parti de gauche demandera la fin des subventions, les institutions religieuses perdront à coup sûr. «Mais il n’y a pas de pression exercée par l’autorité politique», souligne un observateur, qui ne voit personne au Conseil d’état demander des femmes prêtres, par exemple. Aux yeux de cet universitaire, la situation actuelle relève surtout de «l’épuisement théologique». C’est elle qui conduit des institutions qui se vident à se targuer d’être chaque jour un peu plus en phase avec la modernité. Mais, toujours à ses yeux, c’est peut-être elle aussi qui incite les courants conservateurs à sauter sur la moindre occasion pour dénoncer des dérives fondamentales alors qu’elles ne portent pas sur le cœur de la foi.

Commentaire

Dans l’article rédigé par une consœur de Protestinfo, et publié par 24 heures au lendemain du synode, il était question d’un «toilettage» de règlement qui devait être effectué en matière de mariage homo. Le terme, qui n’engage certes pas l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), est terrible. Serait ainsi sale, voire susceptible de subir le passage d’une brosse à WC, tout ce qui, en matière de religion, s’appuierait sur une vision classique de la famille. Mais comment s’en étonner alors que la sacro-sainte injonction à «suivre le mouvement» semble constituer le cœur de l’évangile, chez certains? L’écrivain britannique Chesterton avait exprimé son désir d’une église qui ne suivrait pas le monde, mais qui le secouerait. Que l’on soit favorable ou non aux innovations rituelles au sujet des couples homosexuels, force est de constater que nos institutions sont désormais largement alignées sur des fonctionnements démocratiques, qui donnent le ton même pour des besoins peu présents. L’on a peu entendu dire que les cantons où des mariages homos peuvent déjà être célébrés religieusement ont vécu un raz-de-marée de demandes en ce sens. Dès lors, face à ce qui apparaît avant tout comme un vaste exercice de communication, on peut douter qu’une application stricte des règles démocratiques soit réellement la bonne matrice pour des innovations majeures dans le domaine de la foi. Le jour – pas si lointain – où les «trouples» seront entrés dans les mœurs, nombreux seront peut-être ceux qui ne voudront pas juger leur amour. Une «lecture dynamique» de la Bible sera alors certainement possible pour accompagner rituellement un nouveau changement de société.